Qu'est-ce que le Baby-Clash ?

Nouveau terme en vogue : Le baby Clash! Et si ce n’était pas un effet de mode mais bien un constat d’une situation trop longtemps tue parce que la santé mentale du couple ne doit jamais être étalée au grand jour?

Ici je ne vous donne pas de recette secrète pour y échapper (déso). Mais plutôt comment s’y préparer et pourquoi on entend parler de plus en plus de baby clash.

2 couples sur 3 sont concernés, ce n’est pas rien, il faut en parler et surtout vivre au mieux avec car il fait partie des étapes de la vie comme la grossesse, le post-partum etc.

Alors accrochez votre ceinture parce que ça va swinguer mais promis vous avez les épaules pour vivre ça. Et souvenez-vous ce n’est pas vous le problème c’est la situation qui n’est pas facile.

Explications :

Après le Boum d'amour de la naissance de votre mini vous, arrive la période pas toujours évidente du post-partum, entre pression familiale, manque d'information, peur de mal faire, manque de sommeil, nouveau corps à apprivoiser, plus les peurs et attentes de chacun vis à vis de l'autre qui s'ajoutent à ce cocktail détonnant les tensions s'installent progressivement dans le couple et c'est le clash!

D'après une étude 2 couples sur 3 sont touchés. Oui deux sur trois. C'est énorme et pourtant personne n'en parle. Pourquoi?

Parce que la santé mentale est encore un sujet malmené et la santé mentale du couple après la naissance encore plus.

L'arrivée d'un bébé va bousculer beaucoup de choses dans votre vie, tout d'abord votre organisation quotidienne, vos routines pourtant bien établies, votre temps de sommeil peut être réduit, les injonctions à faire comme si ou comme ça, la pression de la famille "tu le prends trop dans les bras" "a mon époque on ne faisait pas comme ça" "quoi??? vous dormez avec? et puis quoi encore" toutes ces petites choses vont venir bousculer vos fondations que vous pensiez pourtant bien établies.

Sans compter tout ce que vous vous êtes raconté sur votre parentalité et surtout celle du conjoint. Et parfois les déconvenues pointent le bout de leur nez : mais je pensais que j'étais faite pour allaiter, pourquoi je n'y arrive pas? J’étais sûre qu'il/elle allait embrasser son rôle de parent dès le bébé sorti du nid et pourtant je sens comme un malaise, une fuite peut-être même? Et si j’avais fais mon bébé avec la mauvaise personne?....Et c'est ainsi que les idées noires prennent place dans vos pensées et vous persécutent petit à petit, sans compter qu'il se joue certainement la même chose en face chez le ou la conjointe, saupoudrez tout cela d'une dose de manque de sommeil, de stress de ne pas savoir comment marche et bébé, les choses se tendent progressivement et bam c'est la crise... Le Babyclash est bien là.

Peut-on l'éviter? surement pas.

Avez-vous pu éviter tout ce qui vous faisait peur dans votre grossesse ou votre vie tout simplement ? Avez-vous pu éviter de souffrir ou d'encaisser? Certainement pas, ou alors vous êtes un Avangers peut être. Et encore.

Le Babyclash est problématique lorsqu'il s'installe sur le long terme et divise le couple jusqu'à ne plus se comprendre et s'enfermer dans le conflit. En revanche si il est reconnu très tôt et encadré il peut être salutaire pour le couple et renforcer le lien. Ce n'est pas votre première épreuve, ce ne sera sûrement pas la dernière.

Tout d'abord le plus important est de parler et d'accueillir le ressenti de chacun. Parlez-vous, essayez de comprendre l'autre et ce qu'il traverse. Beaucoup de personne ont été éduquées à enfermer leurs émotions. La naissance fait ressortir des traumas du passé des doutes etc.

Souvenez-vous de ce qui vous lie à l'autre, faites équipe le plus possible.

Certaines choses ne vous conviennent pas dans l'attitude de l'autre? dites-le mais faites aussi attention à ne pas projeter vos propres angoisses sur l'autre.

Une thérapie de couple peut tout à fait aider à sortir la tête de l'eau.

En parler à la famille, les amis, d'autres couples autour de vous, vous verrez que les langues se délient, vous n'êtes pas seul.

Et surtout souvenez-vous que ce n'est pas vous le problème, c'est la situation qui est difficile.